Mercredi 23 mars 2016 de 20 h 00 à 22 h 10
Espace François Mitterrand, Saint-Dié des Vosges;
Salle de la Dame Blanche : Présents 17 excusés 2 invité 1
Le mot du PrésidentJean-Jacques souhaite la bienvenue aux membres de l’association ainsi qu’aux ami(e)s venu(e)s nous rejoindre.
Il laisse la parole à notre ami et professeur DENEB, Michel qui présente la 3ème partie de l’exposé sur le programme Apollo
« Programme des applications Apollo »
Rappel Fin des programmes Apollo avec Apollo 17
(7 décembre 1972 – 19 décembre 1972)
MOLFin 1963 le Secrétaire de la Défense américain décide d'annuler son programme militaire de navette spatiale X-20 Dyna-Soar et de transférer une partie du budget alloué à un nouveau programme de station spatiale militaire habitée baptisé Manned Orbital Laboratory (en français Laboratoire Spatial Habité) (MOL). Mais la réalisation de MOL doit se faire avec un budget réduit en réutilisant au mieux les matériels déjà disponibles. MOL, qui doit être lancé par une fusée Titan III C, comprend un vaisseau Gemini réaménagé et un compartiment orbital complémentaire ayant un volume habitable de 30 m3. En 1965 les rendez-vous orbitaux réussis des programmes Gemini et Voskhod rendent l'utilisation de l'espace à des fins militaires plus probables et décident l’exécutif américain à donner son accord au développement de la station spatiale le 25 août 1965. Mais le projet ne dispose d'aucune priorité.
Deux jours après que Neil Armstrong a posé un pied sur la Lune au cours de la mission Apollo 11, l'administrateur de la NASA annonce que l'agence lancera vers 1973 une station spatiale aménagée dans le 3e étage d'une fusée Saturn V. Les objectifs sont purement scientifiques : observation de la Terre et du Soleil, étude des effets de l'apesanteur sur l'homme.
La station spatiale envisagée a une taille réduite et son objectif principal est d'étudier les effets de l'apesanteur sur l'homme dans le cadre de séjours de longue durée dans l'espace. Mais la NASA n'a pas les moyens financiers de développer une station spatiale et les ingénieurs doivent donc utiliser les composants existants.
Le scénario de l'atelier humideIl s'agit de convertir le réservoir d'hydrogène du deuxième étage d'une fusée Saturn IN 3 une fois celui-ci placé en orbite. Pour réaliser cette transformation, il est prévu que l'étage soit purgé de son carburant résiduel puis que les astronautes pénètrent à l'intérieur et ajoutent des aménagements pour le rendre habitable
La solution de l'atelier orbital humide est complexe : la plupart des équipements ne pouvant être installés avant le lancement, il faut donc que les astronautes, une fois en orbite, déballent les équipements puis les installent dans le réservoir.
Le concept d'atelier humide est remplacé par une station spatiale entièrement préparée au sol et lancée en tant que 3e étage par une fusée Saturn V
En février 1970 la future station spatiale est baptisée Skylab, contraction de Sky Laboratory c'est-à-dire laboratoire du ciel. Depuis mi-1969, la NASA envisageait de lancer un deuxième atelier spatial en utilisant l'engin de rechange construit pour compenser l'éventuelle perte du premier Skylab au lancement.
La NASA qui ne souhaite pas dilapider un budget tout juste suffisant pour développer la Navette spatiale américaine et la première station Skylab renonce à ce projet au moment des décisions budgétaires de 1970. La NASA souhaitait que le passage de l'architecture atelier humide à celle de l'atelier sec se fasse avec le minimum de changement par rapport aux choix d'architecture déjà arrêtés.
Modification des installations du pas de tirEn février 1969, Boeing propose de limiter les modifications à apporter aux installations en plaçant la fusée Saturn IB sur un piédestal haut de 39 mètres de manière que le second étage du lanceur, la case à instruments et le vaisseau Apollo soient à la même hauteur que lorsqu'il s'agit d'un lanceur Saturn V.
Le 14 mai 1973 le laboratoire spatial Skylab est lancé par une fusée Saturn V qui effectue à cette occasion sa dernière mission. Dix minutes après le décollage, la station spatiale se trouve placée sur une orbite circulaire de 436 km.
Des pannesUne demi-heure après le lancement, les panneaux solaires principaux fixés sur le laboratoire spatial et qui fournissent la moitié de l'énergie électrique de Skylab ne semblent pas fonctionner. Par ailleurs d'autres données indiquent que Skylab a perdu son revêtement anti-micrométéorites ce qui prive également l'atelier orbital, le principal module de la station, de sa protection thermique. La température extérieure de l'atelier se met à augmenter atteignant au bout de quelques heures 77 °C à l'extérieur et 38 °C à l'intérieur. Les ingénieurs estiment que la température pourrait atteindre 165 °C à l'extérieur et 77 °C à l'intérieur. Dans de telles conditions la structure même de la station spatiale pourrait être affectée. Pour réduire cet échauffement, les contrôleurs au sol modifient l'orientation de la station de manière que les zones non protégées ne soient plus exposées directement au Soleil.
La date de lancement du premier équipage chargé de sauver la station spatiale est conditionnée par la mise au point des équipements qui vont être utilisés pour rétablir la protection thermique de l'atelier spatial et déployer le panneau solaire. Le 25 mai 1973 tout est prêt et l'équipage de la mission Skylab 2 est placé en orbite par une fusée Saturn IB.
Expériences scientifiquesPour répondre aux objectifs scientifiques qui constituent la principale raison d'être de Skylab, la station spatiale emporte 90 expériences. On trouve ainsi à l'extérieur de la station 8 télescopes consacrés à l'observation du Soleil, trois caméras pour l'observation de la Terre. À l'intérieur l'atelier orbital dispose d'une chambre permettant de faire de la métallurgie en apesanteur. Par contre, contrairement à la station spatiale soviétique Saliout, Skylab n'emporte aucune expérience relative à la croissance des plantes.
Skylab sera resté dans l'espace du 14 mai 1973 au 11 juillet 1979 soit 2249 jours
3 missions habitées s'y succéderont
Skylab 2 SL-2 (SLM-1) Charles Conrad Paul Weitz Joseph Kerwin
du 25 mai 1973 au 22 juin 1973 28 jours
Skylab 3 SL-3 (SLM-2) Al Bean Jack Lousma Owen Garriott
du 28 juillet 1973 au 25 septembre 1973 59 jours
Skylab 4 SL-4 (SLM-3) Gerald Carr William Pogue Edward Gibson
du 16 novembre 1973 au 8 février 1974 84 jours
La mission Apollo-Soyouz
En 1972, la conquête spatiale est une priorité moindre pour les deux Grands. Les années 1970 marquent une détente dans les relations Est-Ouest qui se traduit par une coopération économique mais également dans le domaine spatial. Le 24 mai 1972 est la date de ratification du projet de procéder à un rendez-vous orbital entre les vaisseaux Apollo et Soyouz.
Le 15 juillet 1975 à 12 heures 20, la fusée qui transporte le vaisseau Soyouz 19 décolle de Baïkonour. Le même jour à 19 heures 50, la fusée Saturn 1B s’élance de cap Kennedy. le 17 juillet, à 15 heures 50 les deux vaisseaux se rassemblent et, à 19 heures 20, l'écoutille séparant les deux vaisseaux est ouverte l’amarrage durera 1j 19h 54min jusqu’au 19 juillet 12h03.
Un deuxième amarrage aura lieu pour ménager les susceptibilités politiques le même jour 19 juillet à 12 h 34 min entre les deux vaisseaux, d'une durée de 2 h 52 min, sans transfert d'équipage.
21 juillet à 10 h 50 min 54 s : atterrissage de la capsule soviétique dans les plaines du Kazakhstan. Durée de la mission : 5 jours, 22 h, 31 min.
25 juillet à 03 h 18 min 24 s : amerrissage de la capsule américaine Apollo dans l'océan Pacifique. Durée de la mission : 9 jours 7 h 28 min.
La mission Apollo-Soyouz restera gravée comme un événement historique précurseur dans le genre avec une mise en commun des technologies. La plus grande réussite de cette mission ne fut pas technique, mais bien politique, puisqu'il permit aux opinions publiques des deux camps de se rendre compte que Soviétiques et Américains pouvaient trouver des sujets d’entente.
La mission soviétique est Soyouz 19, avec un équipage de deux personnes :
Alexei Leonov, commandant, 41 ans Valery Kubasov, ingénieur de vol, 41 ans
Les États-Unis utiliseront pour cette mission leur dernière fusée Saturn IB disponible, qui emportera un équipage de trois personnes :
Thomas Stafford, commandant, 44 ans Vance DeVoe Brand, pilote du CSM, 44 ans Donald Kent Slayton, pilote du module d'amarrage, 51 ans
Un gros à Michel pour ce travail et ces 3 épisodes particulièrement réussis Questions et commentaires en Bref
Nuit blanche organisée par les commerçants de Saint Dié le 23/07/2016 L’éventualité de participer à cet évènement est abordée. Jérôme précise qu’il s’agit de faire remarquer ce type de manifestation sans pour autant avoir une opinion tranchée sur l’opportunité d’y adhérer ou non.
Ne pas oublier qu’entre le 08 juillet et le 24 juillet
une intervention est prévue à la colonie de Ban sur Meurthe / ClefcyLa nuit des cathédrales 21/05/2016. A cette date et à l’heure envisagée pleine lune, observation du ciel peu favorable.A suivre.
Le projet d’observatoire sera réactivé et devrait s’inscrire dans le cadre de la grande Déodatie qui doit voir le jour en 2017
Jean-Jacques fera parvenir une lettre de
remerciements au Directeur de BATICO pour sa participation de 400€ au financement de l’Association
La modification des Statuts a été enregistrée à la Sous-Préfecture.
La prochaine réunion aura lieu le 13/04/2016 à
20h30, horaire d’été
Le Secrétaire de DENEB Gérard Idoux